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L’ « apprentissage de la flexibilité intellectuelle et morale » comme définition des sciences humain

Pour Georges Haddad, président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne de 1989 à 1994, puis de 2016 à 2020, « Les sciences humaines, c’est un apprentissage de la flexibilité intellectuelle et morale. » (L’Étudiant)


Nous prenons souvent pour acquis, probablement à raison, que les sciences fondamentales, ou sciences pures, sont indispensables à notre compréhension du monde qui nous entoure. Elles apportent sans nul doute des connaissances non négligeables sur la vie, les forces et l’énergie sous toutes ses formes, ou encore sur les phénomènes météorologiques et géologiques. Les sciences humaines sont quant à elles souvent reléguées à un rôle de second plan. Beaucoup en viennent même à en discuter la place au sein des sciences. Cependant, nous pouvons rapprocher cette opposition entre ces deux « familles » de sciences d’une analyse statistique par exemple. Les sciences pures telles que les mathématiques ou la physique entre autres seraient ce que nous pourrions appeler les données brutes. Les sciences humaines, et plus largement les sciences humaines et sociales, seraient dès lors l’analyse de ces données. Elles les rendraient accessibles et compréhensibles par tous. Nous en venons donc ici à une complémentarité de ces différents types de sciences.

Qu’il s’agisse de l’histoire, de la philosophie, de l’histoire de l’art, de l’archéologie, de l’économie et j’en passe, nous présentons, d’une façon propre à chacune des sciences humaines ou sociales, non pas une vision stricte et manichéenne d’un événement ou d’un fait, mais bien une vision à travers un prisme qui peut laisser place au débat. Ce dernier est même central, et la discussion encouragée. Nous pouvons alors établir qu’elles poussent à une ouverture de l’esprit de celles et ceux qui les étudient. Elles forcent la remise en question de nos idées, de nos points de vue, de nous-mêmes, de nos sociétés, et apportent une critique de ce qui est. Nous nous devons dès lors de mettre en avant cette notion d’un apprentissage qui ne s’arrête jamais. Au-delà même de celui-ci, nous pourrions insister sur une réflexion, une analyse constante. En effet, si la place du débat est si importante, c’est bien parce que les sciences humaines laissent une certaine liberté en leur sein. Elles laissent place à l’interprétation qui elle-même induit des prises de positions. Le débat quant à lui les fait s’affronter, se compléter, interagir plus généralement. D’où cette idée de « flexibilité ».


Georges Haddad apporte donc une définition des sciences humaines qui en reflète l’importance et la place dans la société d’une part mais également dans la vie de tous les jours, place qui doit être considérée comme équivalente à celles des sciences fondamentales. Nous ne devons donc plus les reléguer à ce rôle de second plan mais bien les considérer comme indispensables.


DouZe



 
 
 

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