Le rôle des médias en politique

Les médias occupent en politique un rôle crucial, ils sont le fil conducteur entre le peuple et les politiciens. Mais quelle est la position que prennent les médias ? Se placent-ils du côté de ceux qui prennent les décisions ou de celui de ceux qui les subissent ? Apparaissent souvent les mêmes problèmes aux informations. En pleine crise sanitaire ne sera évoqué que la covid-19, et lors du mariage royal britannique essayez donc de trouver une chaîne qui diffuse autre chose que des commentaires sur la robe de la mariée ou le chapeau de la reine Elisabeth. Mais qu’en est-il du reste ? Du passage de lois qui concernent les droits et les libertés des citoyens comme la loi sur la « sécurité globale », à la situation désastreuse des Ouïghours en Chine, les Français ne sont que très peu informés. Bien sûr, ce manque d’informations n’est pas anodin au vu des appartenances des médias. L’orientation politique ou religieuse du propriétaire d’un média détermine souvent la nature des informations diffusées par ce dernier : le rachat de Canal + par Vincent Bolloré, proche de Nicolas Sarkozy, eut un effet plus que censitaire sur le ton et les blagues au sujet de son ami l’ancien président.

Outre le peu d’informations, on assiste à une censure partielle de celles-ci. Les médias ont tendance à présenter leurs informations d’un certain angle qui expose rarement tous les enjeux, toutes les limites de celles-ci. Mais est-ce un choix ou de l’inadvertance ? S’agit-il de collaborations ou de pressions entre médias et politiques ? Les actualités nous feront pencher du côté de la pression. La loi « sécurité globale » montre clairement une baisse des droits des journalistes, et par la même occasion un amoindrissement des libertés citoyennes. Les limites de diffusions d’images ne sont-elles pas en contradiction avec les valeurs du pays de la « liberté d’expression » ?

Il est donc crucial dans le monde actuel, où le peu d’informations diffusées par les médias sont méticuleusement choisies, de faire très attention aux choix de nos médias et au contenu qu’ils diffusent. Les réseaux sociaux semblent être une alternative tout à fait intéressante par son flot d’informations, cependant ils sont chargés d’infox et ont souvent des sources non-fiables.

Malgré cela, il est important de reconnaître l’avance de notre pays sur ceux soumis à des régimes plus autoritaires. Notre devoir est alors de préserver nos libertés, par devoir envers les Français mais aussi envers les peuples réduits au silence.

Michelle Léger