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Le violeur c'est toi

#Balance ton porc, #Me too, NousToutes, …. Ces slogans résonnent depuis quelque temps comme le fruit une certaine volonté, chez nous autres, les femmes, de s’affirmer, de dénoncer, de ne plus avoir peur de parler, de franchir les obstacles misogynes, sexiste et anti-féministes qui animent nos vies depuis beaucoup trop de temps. En Europe et autres pays occidentaux, les mouvements prennent de l’ampleur, on constate de plus en plus de mobilisations, une force, qui autrefois était cachée, surgissant des cris, des pleurs, des appels, .. Elle s’affirme, se bat, s’émancipe et réunit.  Alors voilà même si le combat est loin d’être terminé la bataille est déjà bien engagé et les soldats reprennent leurs souffles après chaque victoire avançant fièrement vers les territoires conquis.  Cependant encore faudrait t-il que ce message soit entendu de tous. À chaque combat son hymne, comme la Révolution Française à sa Marseillaise, les femmes ont trouvé leur chant sous un fond quasi-patriotique.  Fin novembre au Chili , des centaines de femmes se rassemblaient, dans la capital, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes devant le ministère de la femme et de l’égalité du genre. Répondant à l’appel des «Las Tesis» un groupe collectif féministes chilien composé de quatre activistes de Valparaíso, la capitale culturelle du Chili : Dafne Valdés, Sibila Sotomayor, Paula Cometa et Lea Cáceres. À l’unisson elles interprétèrent une chorégraphie poignante rythmée par des paroles sèches mais au combien piquantes contre la culture du viol en Amérique du Sud. La performance est extraite d’une pièce de théâtre écrite à l’origine par le quatuor féministe dont la représentation devait avoir lieu en octobre dernier, mais reportée à cause des vives tensions qui anime le pays contre les inégalités actuellement.  Les yeux bandés, le pas accordé, une seule voix portés par ces femmes qui pointent du doigt : «el violador eres tù ! » C’est une avancée optimiste pour le Chili et donne l’exemple d’une évolution des mœurs dans un pays d’Amérique du Sud où le fait d’être une femme est loin d’être facile face aux discriminations perpétuelles. On se souvient du cas au Salvador d’une jeune femme emprisonné et condamné à une trentenaire d’année de prison pour avoir accouché d’un bébé mort-né miraculeusement acquitté par l’action des manifestantes.  Cette action est allée au-delà des frontières chilienne et à même traversé l’océan Atlantique puisque des milliers de femmes ont rejoint le mouvement. De l’Argentine à l’Espagne, du Mexique à la Belgique et la France, des militantes chantent en cœur ces paroles touchantes et fortes traduites dans la langue du pays. Cet hymne est repris dans le monde entier. En France, c’est le collectif Collages féminicides qui a organisé un rassemblement à l’appel de leurs « sœurs chiliennes » et en « solidarité avec les femmes du monde entier ». Elles écrivaient « La coupable ce n’est pas moi ni mes fringues ni l’endroit » et dénonçaient l’inefficacité du Grenelle de violences conjugales.  Ainsi, la lutte féministe porte une voix, un hymne, et plus important encore elle s’unit et ne compte pas lâcher l’affaire. Ces actions ne sont pas sans conséquences, à Istanbul la police a dispersé la foule venue se rassembler, près de 300 femmes, et à procédé a des arrestations.  Cet acte fort et symbolique ne doit pas se laisser intimidé par les obstacles qui se dressent devant lui. De plus en plus de personne prennent conscience, agissent d’une manière directe ou indirecte et s’engagent quel que soit le pays ou la manière de faire. 

Luna

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