Les femmes, ces meurtrières
- ASH Sorbonne

- 27 déc. 2019
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Le 17 janvier 1975, la loi Veil rend légal en France l’Interruption Volontaire de Grossesse . Le droit à l’avortement est une avancée fondamentale dans les droits des femmes. Pour la plupart des jeunes des générations Y et Z, ce droit est totalement normal, l’ayant toujours connu. Mais dans d’autres pays, les pairs n’ont pas cette chance. C’est le cas par exemple en Andorre où l’avortement est interdit même en cas de viol ou de danger pour la santé, sous l’influence de l’Église catholique. Les habitantes de la principauté souhaitant recourir au droit légitime de disposer de leurs corps, sont contraintes de se rendre dans des pays frontaliers comme la France pour pratiquer l’IVG. Se faisant, elles risquent six mois de prison.
Au Salvador en Amérique Latine, la situation est encore plus critique. En effet, toujours sous influence religieuse, le pays punit jusqu’à huit ans de prison les femmes ayant recours à l’avortement. Mais dans la plupart des cas, l’avortement est considéré comme un homicide aggravé qui lui est passible de trente ans de prison. En effet, une modification de la Constitution le 30 Avril 1997 affirme que l’État doit protéger et reconnaître la « personne humaine » comme tout « être humain » à partir du moment de la conception. Dans cette optique, les fausses couches sont donc elles aussi reconnues comme homicides aggravés, condamnant les femmes à trente ans de prison. Un des cas les plus connus est celui d’Evelyn Hernandez, dont le bébé est né mort-né. La jeune femme,

adolescente au moment des faits en 2016 , a été condamnée à trente ans de prison. Mais les luttes féministes ont finalement réussi à la faire acquitter, faisant du 19 août 2019 une date historique au Salvador, où la législation anti-avortement est une des plus strictes du globe.
Dans le monde, seuls cinquante-cinq pays autorisent librement l’IVG, c’est-à-dire sur demande, sans conditions exceptionnelles.
Lilou



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