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Liberté?

Ceci n’est ni un débat, ni une critique virulente, seulement une observation. Non pas sur une liberté de droits fondamentaux, aucunement sur une liberté morale, et encore moins sur une liberté physique. Non, nous parlerons de la liberté en soi, et par soi.

Prenons quelque chose de plus infime, peut-être plus perceptible. Quelque chose de plus puéril mais dont l’impact relève de l’effet papillon. Prenons un instant, juste un instant pour expérimenter. Éloignons-nous de toute connotation négative de l’expérimentation.

Oui, prenons, à la suite de ces quelques prochains mots, seulement quelques secondes - je vous l’espère. Installez votre imaginaire dans un espace-temps paisible. Fermez les yeux. Vous y êtes ? Maintenant, formuler simplement « il faut que je fasse .. ».

Qu’avez-vous ressenti ? La fracture fut brutale, n'est-ce pas ? Avons-nous ressenti le sentiment profond et radical de la désillusion ? Pourquoi « faut-il que je fasse » ?

Certains soumettrons l’hypothèse simple de la rencontre de la réalité mécanique, ou de l’enchaînement machinal « métro-boulot-dodo ». Bien que dans le contexte actuel, il se soit transformé en «frigo-bureau-dodo ». Oui, rions jaune s’il vous plaît. Parallèlement, ou par extension, d’autres estimerons que la faculté de « faire » est nécessaire dans le mouvement linéaire de l’action physique. Nous ne sommes pas là pour remettre en cause la nécessité d’initiation de mouvement. Ce mouvement causé se finalise par un résultat inscrit dans une réalité temporelle. Aujourd’hui, nous ne réinventons pas la physique. Loin de nous cette prétention. Mais gardons à l’esprit l’idée « d’initiation » et de « cause ».

Vous me suivez toujours ?

Ainsi, avez-vous déjà réussi à poursuivre l’action après formulation de « il faut que je fasse ..»? Cette tentative d’initiation est, sans appel à témoin scientifique, majoritairement un échec - considérons bien entendu une marge d’erreur se situant dans des normes de 15 à 10%.

C’est alors que nous exposons ce qui suit : quelle est la relation entre notre formulation et notre état de conscience ? Ou si vous préférez, de notre état d’esprit. Je vous demande de vous limiter à la définition commune de cette dernière expression.

Jusque ici la question reste encore entière : en quoi cette formulation « il faut que je fasse ..» joue sur notre capacité à initier un mouvement ?

Et si bien, que vous parvenez à vous échapper de votre cocon paisible et confortable, ne sentez-vous pas le poids que vous imposez ? Oui, la pénibilité de la tâche se fait-elle ressentir au cours du mouvement, qui s’achève souvent par un résultat peu convainquant ?

Cette impersonnalité de construction, dite, entendue, énumérée à longueur de journée, s’enracine véritablement, puis impacte toujours plus profondément notre état de conscience - notre état d’esprit. En formulant de la sorte, nous nous obligeons à nous donner nous-mêmes une condition à notre satisfaction. Nous nous imposons une restriction, une note rectifiable à l’harmonisation des différents moments qui rythment nos journées. En soit, nous nous fracturons nous-mêmes la quiétude du moment. Pouvons-nous faire face à ce mal ?

Bien que je ne sois point objective dans cette démonstration que j’expérimente depuis plusieurs années maintenant, je pense que la rectification, mais également l’habitude jouent un rôle des plus essentiels dans le changement de polarisation de notre esprit. La transformation de la fracture en continuité pourrait ainsi se dresser dans l’utilisation de l’expression « je veux faire... »; non « je souhaite faire..», mais « je veux.. ». Cette dernière nuance est d’autant plus conséquente. Le souhait formulé laisse place à la possibilité de continuité. En soit, le souhait laisse l’état de conscience face une possibilité d’initiation de mouvement plus certaine, que si effectivement on avait formulé « il faut que... ». Bien que la plupart ne soient que dans l’expérimentation pure et novice, réfléchissez maintenant sur ce que produit la formulation « je veux faire .. », « je veux que ... ». Peut-être que le mouvement ne suivra pas tout de suite l’initiation, mais répétez la, encore et encore. Énoncez-la, utilisez-la dès que vous le pouvez, mais surtout rectifiez les personnes de votre entourage. Par l’habitude des sens, la conviction s’entremêlera progressivement à votre initiation, entraînant progressivement un mouvement en continuité de nos actions, ou de ce que nous voulons accomplir. En ne distinguant plus de manière aussi radicale la cause de l’effet, notre état d’esprit se retrouve ainsi moins, voire aucunement, si j’ose prédire, encombré par la pénibilité d’une tâche, d’une case que nous avons choisi de nous imposer précédemment.

Jusque ici, je vous l’accorde, nous n’avons pas encore évoqué le concept de « liberté ». Cependant, c’est en procédant ainsi que nous nous libérons simplement du poids des tâches que nous nous imposons. Attention, je n’exclue pas la nécessité de devoir exécuter des tâches, des actions pour pouvoir vivre. Plus explicitement, nous exposons une relation entre la perception des sens, la perceptive et l’état d’esprit. De ce fait, la simple liberté me semble légitime d’être considérée. Cependant par ce même processus de formulation/conscience, nous pouvons nous délivrer de bien d’autres choses si l’initiative de mouvement entame sa transformation.

Dans certains cas particuliers et d’un sujet bien plus sensible, nous pouvons nous délivrer d’autres poids qui entravent à la construction de notre personne. Si nous considérons ici l’hypothèse qu’une personne ne se définit pas par l’arrêt de l’espace et du temps. Effectivement, que dites-vous : « je vais traîner ces séquelles toute ma vie » ou « je m’accompagne de mes séquelles ». Certes, on peut percevoir une indélicatesse de ma part : « je m’accompagne de mes séquelles » ne me semble pas être une transformation entièrement correcte. Elle peut laisser planer le doute « d’être encombrante pour autrui », alors que nous nous intéressons ici sur l’individualité de l’initiation. Cependant, la dimension d’autrui doit tout autant être prise en compte, notamment par le stimulus de l’ouïe précédemment évoqué.

Outre cette parenthèse, nous pouvons par formulation initier le mouvement de changement, en acceptant la transformation d’une emprise extérieure en une compagnie. L’exposition du phénomène « d’acceptation » illustre l’implantation de notre conviction par la perpétuelle mise en pratique d’une formulation non imposante.

Bien entendu, l’ensemble de cette expérimentation s’inscrit dans l’exercice constant - dit avec variation possible mais sans existence de fracture - de contrer la menace la plus redoutable de toute : soi-même.

Certains parleront de positivisme, d’autres d’inutilité, personnellement je tente de peindre une des Libertés.


M.M



 
 
 

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