Slow fashion et gentrification, une question sociale ?
- ASH Sorbonne

- 2 nov. 2021
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Le concept de slow fashion émerge en 1990 qui s’oppose à la fast fashion, dont l’essor se fait notamment entre 1990 et 2000. À l’inverse de cette dernière, la slow fashion choisit de se différencier en produisant une qualité vestimentaire plus durable, avec un respect des travailleur.euse.s et des animaux, et davantage de concentration sur un seul et même produit. En une phrase : consommer moins, mais mieux ! Dans un même temps, on constate une gentrification, c’est-à-dire l’arrivée dans des quartiers populaires de classes sociales aisées. Ce terme provient de l'anglais gentry, bourgeoisie. Caroline Clair précise que celui-ci « a été inventé dans les années 1960 par le sociologue britannique Ruth Glass pour décrire le processus de transformation socio-spatiale d’un quartier populaire du centre de Londres, marqué par l’arrivée de populations issues de couches moyennes ».
Ainsi, se trouve-t-il une corrélation entre un mode de vie plus durable, et le changement des pratiques des habitant.e.s des grandes villes ? Cette corrélation répondrait-elle à un sentiment de besoin ?
Ce renouvellement de la société amène une politique d’enrichissement des quartiers, avec notamment la mise en place d’environnements plus écologiques (créations de parcs, d’éco quartiers, etc…). Le processus de déracinement des anciennes populations est par ailleurs appelé « ecological gentrification » ou « environnemental gentrification ». Ainsi, ce monde évolue dans une conscience écologique, et ce serait par conséquent une suite logique que celle de céder la place à une mode durable. Mais ces changements relèvent-il vraiment du besoin des habitant.e.s ? N’est-ce pas une occasion saisie pour les effectuer ? La question se pose.
Tout d’abord, définissons ce terme du besoin : d’après le Larousse, il s’agit d’un « sentiment de privation qui porte à désirer ce dont on croit manquer ». L’écologie est un sujet de plus en plus important aujourd’hui, et beaucoup considèrent cette notion comme essentielle à leur vie. Mais de qui relève-t-elle ? Nous avons tous.tes notre rôle à jouer ; un rôle important, comme l’est celui des grandes firmes internationales, qui ont un fort impact, et il est nécessaire qu’elles s’y initient. C’est ce que fait le monde de la mode en choisissant cette nouvelle façon de produire et de créer. Ainsi, cette slow fashion répond de cette manière au besoin des populations de consommer mieux, et de manière plus éthique.
Mylène



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